Entretien Bern-Netzwerk : Kambly et Gurten
Aux côtés de Jan Cermak (Kambly Erlebnis) et Martin Geiger (Gurten – Parc Pré Vert), nous vous proposons un aperçu de la création d’offres communes.
Résultat du réseautage lors de la Fête du Bretzeli
Un week-end de la mi-mai 2022, après deux ans d’interruption due au coronavirus, la traditionnelle Fête du Bretzeli de Kambly a enfin pu avoir lieu à nouveau à Trubschachen, dans l’Emmental. Pour la première fois, des acteurs tels que Gurten – Parc Pré Vert et les BLS ont également participé au programme, avec notamment le petit train, qui fait habituellement ses tours sur la colline du Gurten à Berne. Cette mise en réseau rendue possible grâce au Bern-Netzwerk !
Jan et Martin, vous ne vous connaissiez pas jusqu’à récemment, et maintenant vous collaborez. Comment cela s’est-il fait ?
Martin : Nous nous sommes rencontrés pour la première fois lors de l’atelier Bern-Vernetzer au Kornhauskeller. Nous avons vite conclu qu’il serait utile de se revoir pour approfondir l’échange, car nous avons des publics cibles très similaires. J’ai ensuite visité pour la première fois le Kambly Erlebnis, récemment réaménagé à Trubschachen, et nous avons identifié de nombreux points communs. Pour moi, une coopération a du sens lorsqu’elle apporte une vraie valeur ajoutée des deux côtés.
Jan : Oui, exactement – le fait d’avoir les familles comme public cible commun a certainement joué un rôle. Nous aimons aussi collaborer avec des partenaires ayant un rayonnement supra-régional, car cela permet de générer des flux intéressants. Grâce à nos plateformes, nous pouvons créer des synergies, d’autant plus facilitées par la proximité entre nos deux destinations. Il est donc possible de visiter le Gurten et le Kambly Erlebnis le même jour. Et bien sûr, une collaboration fonctionne d’autant mieux quand le lien humain est là – et que l’effort et le bénéfice sont équilibrés.
Jan Cermak, Kambly Erlebnis
Est responsable de la vente directe et membre de la direction de Kambly SA depuis plus de dix ans, et actif au sein du Bern-Vernetzer depuis 2020.
Vous mentionnez des groupes cibles similaires comme l’une des raisons de votre collaboration. Comment réussir à vous regrouper et à vous compléter sans vous cannibaliser ?
Jan : Je suis assez détendu sur ce point. Une famille ne veut pas aller au Gurten chaque week-end – pas plus qu’elle ne vient chaque semaine à l’univers Kambly. Les gens cherchent sans cesse de nouvelles expériences. Si nous pouvons être visibles chez d’autres prestataires, cela nous aide mutuellement.
Martin : Je partage cet avis – cette logique de concurrence est complètement dépassée. Je suis convaincu que des acteurs ayant les mêmes publics cibles peuvent très bien collaborer, et que chacun y gagne s’ils s’accordent de la visibilité et des opportunités sur leurs plateformes respectives.
Martin Geiger, Gurten – Park im Grünen
Dirige depuis 2018 l’équipe Marketing et Ventes du Gurten et représente la colline bernoise au sein du réseau Bern-Vernetzer.
Vous parlez de visibilité – est-ce cela l’objectif principal ? À quoi peut ressembler concrètement votre collaboration ?
Jan : Pour l’instant, il s’agit d’une coopération très souple, d’un échange de plateformes marketing et communication. Nous mettons nos brochures respectives à disposition et participons physiquement aux fêtes de printemps organisées par l’autre. Sur place, nous proposons une petite activité, une expérience pour notre public cible. Nous commençons par ces petites étapes et voyons ensuite ce que cela donne et ce qui peut en découler.
Martin : Il serait une erreur de vouloir créer un produit commun dès le début d’une collaboration. Cette approche progressive est un bon point de départ. Il faudra ensuite un échange régulier pour décider si nous poursuivons sur cette voie ou si nous passons à un niveau de coopération plus structuré. Ce qui est aussi très intéressant, c’est de découvrir comment un acteur expérimenté comme Kambly fonctionne : comment ils s’adressent aux familles, quelles actions marketing ils envisagent, etc.
Jan : L’échange d’expériences est toujours enrichissant. On peut presque toujours en tirer quelque chose pour soi et pour son propre travail. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles nous participons au Bern-Vernetzer – pour échanger avec d’autres lors des ateliers. La première année, j’avais le sentiment qu’il fallait à tout prix créer des produits communs. Mais pour moi, ce qui compte bien plus, c’est de faire connaissance avec d’autres acteurs et d’explorer avec eux des synergies pour construire une collaboration pas à pas.
Notre objectif est de renforcer la compétitivité de la destination Berne en encourageant les coopérations et la création d’offres communes. Le Bern-Netzwerk avec les Bern-Vernetzer répond-il à cette ambition ?
Jan : En tant que prestataires, nous dépendons d’une destination forte. Notre succès est directement lié à la force et au potentiel de la destination. Les hôtels jouent ici un rôle clé. Leur objectif est de générer des nuitées – et nous, en tant que prestataires, pouvons y contribuer avec des offres complémentaires attractives. Cette interaction devrait être encore davantage encouragée. En fin de compte, un réseau est aussi fort que les personnes qui le composent.
Martin : Je suis tout à fait d’accord. Nous ne devons pas prétendre être l’unique acteur sur le marché – ce n’est pas le cas, et cela ne le sera jamais. Ce qui compte, c’est que la destination Berne soit forte et dispose d’une offre variée, afin de se distinguer des autres destinations. En tant que prestataires, nous devrions nous considérer comme un tout, non comme des concurrents. Parfois c’est l’un, parfois c’est l’autre qui a plus de chance ou plus de visiteurs.
Merci beaucoup à Martin et Jan pour ces précieux échanges. Nous nous réjouissons de commencer ensemble la prochaine année du Bern-Netzwerk.
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